Le choix de se taire, un choix majoritaire chez les étudiants, le choix de laisser faire

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Le mécontentement éclate chez les étudiants, désabusés par une fin d'année gâchée, fin d'année héritée d'une mobilisation incontrôlée. Des examens annulés, des diplômes bradés, des notes neutralisées (certaines UEL ont été ainsi sanctionnée d'un 10, des étudiants n'ont pas eu leur année à cause de cela car ils auraient du avoir plus)... Que dire de cette accumulation de mauvaises nouvelles qui viennent ternir notre Université ?

Finalement n'est ce pas l'aboutissement d'une abstention massive des étudiants dans la vie de leurs facultés ? Bien sur certains étudiants sont passés à travers des décombres sans dommage, mais d'autres ont été sacrifié sur l'autel du suivisme. Va-t-on revivre de telles fins d'années ? Sans hésitation on peut y répondre par la positive.
Quelles sont les éléments qui ont pu mettre notre année dans cet état ? Le premier mot qui nous vient à l'esprit est "blocage". Et on en vient logiquement à mettre en avant la culpabilité des bloqueurs. Ou plus largement on peut avoir une certaine défiance envers l'immobilisme du Président de l'Université.
Bloqueurs, immobilisme présidentielle, les ingrédients de ce saccage semblent réunis. Et pourtant il manque à cette logique une constante déterminante dans le déroulement de l'année. Où étaient les étudiants mécontents de la situation ?
On voit des étudiants des 2Lions se plaindre d'UEL annulés par l'administration des Tanneurs à cause du blocage, ces étudiants qui voient ainsi leur fin d'année incertaine. Alors bien sur que le blocage était aux Tanneurs, mais n'oublions pas cette année le courage de certains étudiants de cette faculté qui ont su se mobiliser et aller aux AG pour faire bouger la situation. Ils étaient à certaines AG plus de 200 pour monter aux créneaux et dénoncer le blocage. Mais il manquait un soutien...

Maintenant il est venu le moment de pointer le doigt sur l'individualisme estudiantins. Les autres sites n'ont pas réagi. Personne n'est venu en aide à leurs compatriotes étudiants. Alors que l'on voyait des étudiants des 2Lions ou des Sciences venir voter POUR le blocage aux Tanneurs, jamais on a vu un étudiant se soucier de cette situation interminable et aller voter CONTRE. Alors aujourd'hui, oui, tous les sites sont touchés par ricoché, mais nous pensons que l'on peut clairement dénoncer cette forme de suivisme établie chez les étudiants.

Il ne faut pas déduire de ce billet que nous demandons aux étudiants de se regrouper avec l'UNI contre les blocages, non, telle n'est pas notre pensée. L'UNI se bat dans tous les conseils pour dénoncer les situations de blocage et pour avancer des propositions pour régler le problème. Le militantisme est un choix, ce choix il ne peut être imposé, par contre nous ne pensons pas qu'il soit déplacé de voir l'Université comme un TOUT que l'on doit défendre.

François Rabelais a dit un jour "La moitié du monde ne sait comment l'autre vit". A contrario, à l'Université de Tours, tout porte à croire que la moitié des étudiants connaissent les conditions d'études de l'autre moitié des étudiants mais aucun d'entre eux ne semblent prêt à réagir pour les aider...

La dictature du blocage, qui reduit le droit à l'éducation en poussières, doit TOUS nous faire réagir. Venir voter en AG pour soutenir ses semblables et les aider à profiter du système universitaire est la moindre des choses.  

La démocratie n'est pas négociable, la liberté d'étudier non plus.